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L'Arrière boutique d'Innée - Page 22

  • Silence en ré mineur.

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    Réaction de survie
    Retaille de lucidité
    Résidus de verve

    Révolution intérieure
    Réévaluation du doute
    Réinventer l’histoire

    Rescapée de l’ombre
    Récupération d’estime
    Recrudescence d’espoir

    Réallumer la flamme
    Réclamer le beau
    Revisiter la poésie

    Réactiver la pensée
    Restauration de l’espace
    Réponse immédiate


    Innée 3 juin 2006

  • Extrait de "Accords et à corps

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    Visiter les lieux du bout des doigts
    A main feutrée, sans précipitation.
    Prendre le temps de connaître chaque endroit,
    Revenir et s'assurer des sensations,
    Ne négliger aucun endroit,
    S'approprier des réactions,
    Doucement, sans rien détériorer,
    Respecter le fragilité ambiante.
    Ne rien prendre,
    Donner un maximum, sans arrière pensée.
    Se balader d'un coin à l'autre
    Sur un tapis de soie,
    Allonger un sourire,
    Réduire un doute de la paume de la main,
    Déambuler sans fin
    Sur un chemin de plaisir tapissé de mousses odorantes...
    Pas de péage!
    Freiner de temps en temps,
    Et réfréner ses propres envies,
    Ne pas penser au "qu'en dira-t-on",
    Sous peines de ratées.
    Se décevoir de ne pas tout réussir,
    Et rendre les clefs du palace,
    Un peu piteux, un peu penaud...
    Trouver des mots irraisonnés,
    Se noyer de tendresse,
    Se donner le vertige avec un gros câlin,
    S'oublier totalement,
    Perdre le nord et tout le reste.
    Ne plus se contrôler,
    Profiter et faire profiter
    De la jouissance du moment qui passe,
    Du moment unique
    A jamais imprimé,
    A jamais intégré dans les souvenirs inoubliables,
    Les irradiants du coeur.
    S'entrelacer en s'enlaçant,
    Sans se lasser de ce plaisir mutuel et naturel...
    Si j'avais le don,
    Si j'avais les mots,
    J'écrirais un merveilleux poème
    Pour la greluche jaune,
    Des mots énormes,
    Des cascades de phrases bleues,
    A l'encre de chine,
    Pour un tatouage indélébile,
    Pour l'histoire qui passe,
    L'histoire pas comme les autres,
    Le grain de folie lucide
    Au milieu du stress des habitudes.
    Je souris!
    Je souris de me sentir écrire,
    Chercher le mot de l'image parfaite
    Et suffisamment ambiguë
    Pour créer le doute...
    "Dans le doute abstient toi..."!
    Mon oeil!
    Dans le doute , fonce!
    C'est ça l'épice,
    Ne pas être sur de son fait,
    Et parfois réussir,
    Là où il le fallait,
    Quand il le fallait,
    Parce qu'en fait, en y réfléchissant...
    Le doute n'était pas permis...
    Se créer sa propre histoire,
    Et la faire respirer à voix haute"

    Harry Steed
    25/07/93

    Le lien dans les bonnes adresses

  • Redressement

    Devant rien
    à partir du vide
    à la croisée des choix
    cesser de me renier

    Poursuivre
    Sans me retourner
    Emporter en moi
    un espoir porte-bonheur
    Un éclat de rire
    Un soupçon d’amertume
    Un brin d’humanité

    Le reste de ma vie
    une mine d’or inexploitée
    J’en appelle
    à mon instinct
    à ma clairvoyance
    à ma bonté

    Pour la traverser
    sans mensonge
    sans morosité
    sans inertie

    Pour la découvrir
    avec curiosité
    avec générosité
    avec lucidité

    La brèche est ouverte
    Je m’embarque
    Il n'est jamais trop tard
    Minuit finit toujours par sonner


    Innée
    Jonquière 2001-Montréal 2006

  • Ma programmation de gestation

    Quel était ce cadeau empoissonné ?

    Dans ce ventre
    Il avait
    De la colère
    De la fumée de cigarette
    Des crises d’épilepsies
    Des nuits d’angoisses
    Un mal de vivre
    Des pleurs
    Des cris à ne plus finir
    Un mal d’amour
    L’envie de tuer

    Plus je prenais de la place
    Plus elle maudissait ce Dieu qui n’était pas pour elle

    Pour son malheur
    J’étais déjà une enfant
    Avec sa force
    Sa détermination
    Son entêtement
    Sa rage
    Tout les jours jusqu’à mon adolescence
    Inlassablement
    Je lui ai rappellé que je ne voulais surtout pas lui ressembler !
    Je suis son portrait tout craché
    Je ne voyais rien
    Je voulais juste
    La renier
    La renier
    La renier
    Et encore la renier

    Ce monstre de mon enfance est devenu avec le temps
    Une femme qui c’est reprise en main
    Toujours un peu rude mais saine
    Sans fumée
    Sans gras
    Autonome
    Souriante
    Croyante
    Elle a toujours des regrets énormes d’avoir été méchante
    Se pardonne petit à petit
    Accroché à une prière de sérénité

    Cette nuit la vérité remonte avec un peu plus de sens
    Ce n’est pas elle que je reniais
    Mais bien ce qu’elle portait en même temps que moi.
    Avec une exactitude hallucinante
    Mon inconscient m’offre en boucle
    Un montage de tous les beaux moments qu’elle m’a offerts
    Quand la vie lui permettait des jours d’acalmies !
    Avec cette projection d’une qualité étonnante
    Instinctivement je cache mon visage avec mes mains
    Je pleure
    Dans cette programmation de merde
    Il ya plein de cadeaux pour moi
    Sa brillance d’esprit
    Son regard juste
    Son amour du mouvement
    Sa confiance inébranlable en la vie
    Son goût pour la franchise en tout temps
    À mesure que cet héritage se télécharge par cette brèche d’amour nocturne
    Je ne cesse de pleurer
    Et…
    Et …
    …et je l'aime pour la première fois
    Son amour prend la place qui lui revient dans mon corps d’adulte
    C’est douloureux tellement que c’est nouveau pour moi
    Demain je ne serai plus la même
    Demain se sera mieux
    Merci Maman de m’avoir porté malgré tes drames intérieurs

    Innée
    26 mai 2006 aux petites heures du matin.

  • Coyote inquiet

    vendredi, mai 12, 2006

    Jour étrange

    Il est parfois de ces jours étranges. Comme si on baignait dans un univers de biais. Une bouteille sur les flots démontés. Mers de mai. Toi dedans, pensif. Comme si tu ne faisais plus partie du monde, encapsulé sur la frontière des jours. Flotter, juste flotter. Pas encore l'ère du fond. Ni la cassure du ruisseau, ni les promesses d'estuaires. Flotter juste flotter. Parfois un haut-le-coeur. Rien d'insupportable. Juste un long chemin rabotteux de vagues, la gifle écumeuse des carènes. Seul et encapsulé de liège. Et l'étrange écho des mots qu'il ne sert à rien de prononcer sur la paroi vitrée car les berges sont hors de vue. Interloqué de buée, savoir pourtant la distance parcourue depuis le rivage des accolades. Mais aucune idée de la destination. Se savoir juste parti, en chemin. Et une solitude plus muette de vague en vague, de mouton en mouton, d'éclipse en éclipse. Parcours sans objet. Comme une bouteille qui n'aurait pas cassé mais à qui nul recyclage ne fut promis.

    Curieux...

    C'est une curieuse langueur que celle de l'esquif qui dérive.

    Où est cette liste des recettes réussies ? Qui rédige les paragraphes heureux et les onomatopées de l'âme ? Qui tourne les pages à sa guise maladive ? Là sont les chapitres copieux ! Et là tant d'heures entre parenthèses, des décennies en anotations interdites ? Et la lecture, encore et toujours en geste passif dont jamais les mots ne se sont enfuis, rebels écrasés dans leurs geôles de papier.

    Et c'est curieux, parce qu'on dirait toujours la même page...

    par page...

    reprographie d'âge en âge

    comme un froissement de dictée ou de salle d'étude qui glace l'espérance

    C'est ainsi : la pieuvre n'a que l'encre comme masque à sa déroute...

    Je disais donc, en serpentant l'évidence, que le silence n'est qu'un désert, une léchée de lune ou une discothèque d'étoiles

    et que le périple étourdi

    érige la pause d'âmes épuisées...

    Juste ça peut-être.

    Hurlé par Coyote inquiet vers +/- 5:19 PM

    Je n'ai pas pu lui laisser un message sur son site.
    Je dois être nulle aujourd'hui? Ou c'est l'humidité
    qui attaque mes neurones?? Qu'importe je vous l'offre
    chers visiteurs de l'arrière boutique

    C'est du texte!!!

    Lien inquiètant dans les bonnes adresses
    Innée

  • Sous influences

    medium_phare_2017.jpgUn poème boulversant de simplicité
    Un regard de femme
    Un homme vrai
    Une écoute active
    Le non-jugement
    Les peines d’amour
    Les lectures
    Les rêves éveillés
    Les tourments
    Les suprises
    L’amitié avec un grand L
    L’amour d’un partenaire de vie
    L’absence
    Le jardin
    L’animal domestique
    Le café du matin
    Le travail
    La famille
    Une cigarette écrasée
    La fidèlité
    La paralysie d’avancer
    La créativité
    Le jazz
    La lumière découpant un corps
    Un comédien à son meilleur
    Un aller retour en partage
    Un thérapeute à sa place
    Un médecin responsable
    Une correspondance
    Un paysage de Marc Aurelle
    La pluie
    Le soleil
    La lune
    Le silence de la nuit
    Les anges terrestres
    Le bord de mer
    Le chant libérateur
    Le soutien
    Le don
    La marche
    Un festin
    Un rendez-vous
    Le hasard
    La synchronicité
    La fermeture
    L'ouverture
    L'imaginaire

    Tel un work in progress la vie me transforme.

    Innée

    15 mai 2006

  • Les Perrasites sont parmi nous

    Je communique exclusivement par Internet avec une personne. Nous sommes des fraternets ! Nous avons une relation exclusivement fraternette !

    Cotontigé par Perrasite Premier @ 00:28 15 mai 2006


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    Perrasilien dans la liste des bonnes adresses

  • Spontanéité du moment

    Je grille une cigarette
    J'ai des phrases assasines
    Je veux retrouver mon humilité

    Innée

  • Mouvement

    Dans une vision plus large de l’espace
    Mes pieds touchent le même sol que lui
    Ancrée à cette terre
    Je me solidifie

    Innée
    Avril 2001

  • Connections neuronales

    medium_phareinte.3.jpgL'être humain cherche désespérément une porte sur la paix intérieure.
    Cette quête l'épuise
    Le manque de réponses le tourmente.

    L'infini pourquoi devant l'énivitable finitude

    Innée

    Mon café était peut-être trop fort ce matin?

  • Extrait de "Dem done"

    « Un enregistreur, je suis une cassette sur laquelle on enregistre. Ma vie est un peu un tunnel noir dans lequel j’avance une bougie à la main. J’écris dans la chair, mais tout s’oublie, se fane, s’estompe se délave. Tout s’écrit dans ma tête lorsque je marche, chaque pas s'efface. Je ne retrouve que quelques bribes, arrivé chez moi. Je suis une machine à écrire qui frappe dans le vide. Je n’ai plus d’encre, Une cartouche déchargée de poudre et de mémoire. »

    Raskolnikov 5 mai 2006

    P.S : Site dans la liste des bonnes adresses

  • Gestation de l’œuvre

    Enlever le mot
    Conserver le sens
    Capter le son
    Brasser
    Attendre
    Re-brasser
    Ré-entendre
    Réécrire le mot
    Avec un sens intime
    Vision personnelle
    En devenir
    Conviction collective

    Verve en germination

    Innée

    7 mai 2006