Visiter les lieux du bout des doigts
A main feutrée, sans précipitation.
Prendre le temps de connaître chaque endroit,
Revenir et s'assurer des sensations,
Ne négliger aucun endroit,
S'approprier des réactions,
Doucement, sans rien détériorer,
Respecter le fragilité ambiante.
Ne rien prendre,
Donner un maximum, sans arrière pensée.
Se balader d'un coin à l'autre
Sur un tapis de soie,
Allonger un sourire,
Réduire un doute de la paume de la main,
Déambuler sans fin
Sur un chemin de plaisir tapissé de mousses odorantes...
Pas de péage!
Freiner de temps en temps,
Et réfréner ses propres envies,
Ne pas penser au "qu'en dira-t-on",
Sous peines de ratées.
Se décevoir de ne pas tout réussir,
Et rendre les clefs du palace,
Un peu piteux, un peu penaud...
Trouver des mots irraisonnés,
Se noyer de tendresse,
Se donner le vertige avec un gros câlin,
S'oublier totalement,
Perdre le nord et tout le reste.
Ne plus se contrôler,
Profiter et faire profiter
De la jouissance du moment qui passe,
Du moment unique
A jamais imprimé,
A jamais intégré dans les souvenirs inoubliables,
Les irradiants du coeur.
S'entrelacer en s'enlaçant,
Sans se lasser de ce plaisir mutuel et naturel...
Si j'avais le don,
Si j'avais les mots,
J'écrirais un merveilleux poème
Pour la greluche jaune,
Des mots énormes,
Des cascades de phrases bleues,
A l'encre de chine,
Pour un tatouage indélébile,
Pour l'histoire qui passe,
L'histoire pas comme les autres,
Le grain de folie lucide
Au milieu du stress des habitudes.
Je souris!
Je souris de me sentir écrire,
Chercher le mot de l'image parfaite
Et suffisamment ambiguë
Pour créer le doute...
"Dans le doute abstient toi..."!
Mon oeil!
Dans le doute , fonce!
C'est ça l'épice,
Ne pas être sur de son fait,
Et parfois réussir,
Là où il le fallait,
Quand il le fallait,
Parce qu'en fait, en y réfléchissant...
Le doute n'était pas permis...
Se créer sa propre histoire,
Et la faire respirer à voix haute"
Harry Steed
25/07/93
Le lien dans les bonnes adresses
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Redressement
Devant rien
à partir du vide
à la croisée des choix
cesser de me renier
Poursuivre
Sans me retourner
Emporter en moi
un espoir porte-bonheur
Un éclat de rire
Un soupçon d’amertume
Un brin d’humanité
Le reste de ma vie
une mine d’or inexploitée
J’en appelle
à mon instinct
à ma clairvoyance
à ma bonté
Pour la traverser
sans mensonge
sans morosité
sans inertie
Pour la découvrir
avec curiosité
avec générosité
avec lucidité
La brèche est ouverte
Je m’embarque
Il n'est jamais trop tard
Minuit finit toujours par sonner
Innée
Jonquière 2001-Montréal 2006 -
Ma programmation de gestation
Quel était ce cadeau empoissonné ?
Dans ce ventre
Il avait
De la colère
De la fumée de cigarette
Des crises d’épilepsies
Des nuits d’angoisses
Un mal de vivre
Des pleurs
Des cris à ne plus finir
Un mal d’amour
L’envie de tuer
Plus je prenais de la place
Plus elle maudissait ce Dieu qui n’était pas pour elle
Pour son malheur
J’étais déjà une enfant
Avec sa force
Sa détermination
Son entêtement
Sa rage
Tout les jours jusqu’à mon adolescence
Inlassablement
Je lui ai rappellé que je ne voulais surtout pas lui ressembler !
Je suis son portrait tout craché
Je ne voyais rien
Je voulais juste
La renier
La renier
La renier
Et encore la renier
Ce monstre de mon enfance est devenu avec le temps
Une femme qui c’est reprise en main
Toujours un peu rude mais saine
Sans fumée
Sans gras
Autonome
Souriante
Croyante
Elle a toujours des regrets énormes d’avoir été méchante
Se pardonne petit à petit
Accroché à une prière de sérénité
Cette nuit la vérité remonte avec un peu plus de sens
Ce n’est pas elle que je reniais
Mais bien ce qu’elle portait en même temps que moi.
Avec une exactitude hallucinante
Mon inconscient m’offre en boucle
Un montage de tous les beaux moments qu’elle m’a offerts
Quand la vie lui permettait des jours d’acalmies !
Avec cette projection d’une qualité étonnante
Instinctivement je cache mon visage avec mes mains
Je pleure
Dans cette programmation de merde
Il ya plein de cadeaux pour moi
Sa brillance d’esprit
Son regard juste
Son amour du mouvement
Sa confiance inébranlable en la vie
Son goût pour la franchise en tout temps
À mesure que cet héritage se télécharge par cette brèche d’amour nocturne
Je ne cesse de pleurer
Et…
Et …
…et je l'aime pour la première fois
Son amour prend la place qui lui revient dans mon corps d’adulte
C’est douloureux tellement que c’est nouveau pour moi
Demain je ne serai plus la même
Demain se sera mieux
Merci Maman de m’avoir porté malgré tes drames intérieurs
Innée
26 mai 2006 aux petites heures du matin. -
Coyote inquiet
vendredi, mai 12, 2006
Jour étrange
Il est parfois de ces jours étranges. Comme si on baignait dans un univers de biais. Une bouteille sur les flots démontés. Mers de mai. Toi dedans, pensif. Comme si tu ne faisais plus partie du monde, encapsulé sur la frontière des jours. Flotter, juste flotter. Pas encore l'ère du fond. Ni la cassure du ruisseau, ni les promesses d'estuaires. Flotter juste flotter. Parfois un haut-le-coeur. Rien d'insupportable. Juste un long chemin rabotteux de vagues, la gifle écumeuse des carènes. Seul et encapsulé de liège. Et l'étrange écho des mots qu'il ne sert à rien de prononcer sur la paroi vitrée car les berges sont hors de vue. Interloqué de buée, savoir pourtant la distance parcourue depuis le rivage des accolades. Mais aucune idée de la destination. Se savoir juste parti, en chemin. Et une solitude plus muette de vague en vague, de mouton en mouton, d'éclipse en éclipse. Parcours sans objet. Comme une bouteille qui n'aurait pas cassé mais à qui nul recyclage ne fut promis.
Curieux...
C'est une curieuse langueur que celle de l'esquif qui dérive.
Où est cette liste des recettes réussies ? Qui rédige les paragraphes heureux et les onomatopées de l'âme ? Qui tourne les pages à sa guise maladive ? Là sont les chapitres copieux ! Et là tant d'heures entre parenthèses, des décennies en anotations interdites ? Et la lecture, encore et toujours en geste passif dont jamais les mots ne se sont enfuis, rebels écrasés dans leurs geôles de papier.
Et c'est curieux, parce qu'on dirait toujours la même page...
par page...
reprographie d'âge en âge
comme un froissement de dictée ou de salle d'étude qui glace l'espérance
C'est ainsi : la pieuvre n'a que l'encre comme masque à sa déroute...
Je disais donc, en serpentant l'évidence, que le silence n'est qu'un désert, une léchée de lune ou une discothèque d'étoiles
et que le périple étourdi
érige la pause d'âmes épuisées...
Juste ça peut-être.
Hurlé par Coyote inquiet vers +/- 5:19 PM
Je n'ai pas pu lui laisser un message sur son site.
Je dois être nulle aujourd'hui? Ou c'est l'humidité
qui attaque mes neurones?? Qu'importe je vous l'offre
chers visiteurs de l'arrière boutique
C'est du texte!!!
Lien inquiètant dans les bonnes adresses
Innée -
Sous influences
Un poème boulversant de simplicité
Un regard de femme
Un homme vrai
Une écoute active
Le non-jugement
Les peines d’amour
Les lectures
Les rêves éveillés
Les tourments
Les suprises
L’amitié avec un grand L
L’amour d’un partenaire de vie
L’absence
Le jardin
L’animal domestique
Le café du matin
Le travail
La famille
Une cigarette écrasée
La fidèlité
La paralysie d’avancer
La créativité
Le jazz
La lumière découpant un corps
Un comédien à son meilleur
Un aller retour en partage
Un thérapeute à sa place
Un médecin responsable
Une correspondance
Un paysage de Marc Aurelle
La pluie
Le soleil
La lune
Le silence de la nuit
Les anges terrestres
Le bord de mer
Le chant libérateur
Le soutien
Le don
La marche
Un festin
Un rendez-vous
Le hasard
La synchronicité
La fermeture
L'ouverture
L'imaginaire
Tel un work in progress la vie me transforme.
Innée
15 mai 2006 -
Les Perrasites sont parmi nous
Je communique exclusivement par Internet avec une personne. Nous sommes des fraternets ! Nous avons une relation exclusivement fraternette !
Cotontigé par Perrasite Premier @ 00:28 15 mai 2006
Perrasilien dans la liste des bonnes adresses -
Spontanéité du moment
Je grille une cigarette
J'ai des phrases assasines
Je veux retrouver mon humilité
Innée -
Mouvement
Dans une vision plus large de l’espace
Mes pieds touchent le même sol que lui
Ancrée à cette terre
Je me solidifie
Innée
Avril 2001 -
Connections neuronales
L'être humain cherche désespérément une porte sur la paix intérieure.
Cette quête l'épuise
Le manque de réponses le tourmente.
L'infini pourquoi devant l'énivitable finitude
Innée
Mon café était peut-être trop fort ce matin? -
Extrait de "Dem done"
« Un enregistreur, je suis une cassette sur laquelle on enregistre. Ma vie est un peu un tunnel noir dans lequel j’avance une bougie à la main. J’écris dans la chair, mais tout s’oublie, se fane, s’estompe se délave. Tout s’écrit dans ma tête lorsque je marche, chaque pas s'efface. Je ne retrouve que quelques bribes, arrivé chez moi. Je suis une machine à écrire qui frappe dans le vide. Je n’ai plus d’encre, Une cartouche déchargée de poudre et de mémoire. »
Raskolnikov 5 mai 2006
P.S : Site dans la liste des bonnes adresses -
Gestation de l’œuvre
Enlever le mot
Conserver le sens
Capter le son
Brasser
Attendre
Re-brasser
Ré-entendre
Réécrire le mot
Avec un sens intime
Vision personnelle
En devenir
Conviction collective
Verve en germination
Innée
7 mai 2006 -
Innée