Le jour commence avec subtilité de l'avenir qui se dessine à chaque seconde
et les nuits sont longues à rêver les esquisses qu'il ébauche.
Innée/1987
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Ce soir
Un instant de désillusion
Une brèche dans la paix intérieure
L’athéisme de l’amour flambloie
Labeur sans valeur
L’espérance se vide
Lourdeur des clichés
Troublante humanité
Chienne de vie enivrante
Lucidité opérante
La cigarette brûle le respire
Le sel abîme les reins
Le sucre excite l’inertie
En porte close
S’éteignent les neurones
L’authentique s’amenuise
Liberté
mot inventé
Innée/2006 inspiré d'un texte de Monsieur Steed -
Tombent sur ma tête
Les flocons de neiges tombent dans la ruelle
Et se fondent à mes cheveux
L’esprit chauffe
Les idées s’entrechoquent
Fin mélange d’émotions
Urgent besoin de silence
Paix imposée
La course au travail
Trophée inutile
Trouver une solution
Créer dans cet univers
La marche est haute
Émergence de glace
Faconnée de froid
Soleil ardent
Neige réverbère
Brûlante vision
Des chef-d’oeuvres miniatures descendent du ciel
Et meurent sur ma tête.
Innée hiver/2006 -
Introspection
Quelle est cette fuite ?
Qu’est-ce qui sous-tend cette attente ?
Quel est ce trouble nouveau ?
J’arrête le temps.
J’allonge les secondes présentes
J’étire l’heure de tombée
Je questionne – mes pourquoi –
J’interroge - mes réponses -
Je subodore – mes raisons -
J’apprête mes mots
J’invente des phrases
Je crée ma pensée
Je m’attarde en silence
Je transgresse mes règles
Je déjoue ma conscience
Je cherche l’écrivaine
Je secoue l’auteure
Je supplie la poétesse
Quelle est cette hantise ?
Qu’est qui provoque cette ouverture ?
Quelle est cet nouvel air ?
Innée 2005/2006 -
Raymond nous a quitté
Mon coeur est en berne
Bourdages en Devosion
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Une question de survie...uniquement
Je suis une poétesse n'en déplaise à quiconque.
Je ne suis pas poétesse parce que je ponds de beaux poèmes, non !!
Je suis poètesse car mon regard découpe la matière,
l'absorbe et la transforme afin qu’elle devienne digeste pour mon mental.
Je suis poésie par mon regard posé, empreint d’amour
pour cette vie de mystère
Cette vie remplit de chambres cachées et inconscientes
Rien de facile
Rien qu'une façon de percevoir
Il n'y a pas que de la musique dans mes mots enchaînés
Il y a un rien tellement plein
Plein de sens
J’ai besoin de sentir la force en moi pour survivre au quotidien.
L’écriture fait émerger le meilleur de moi-même.
Innée
Juin 2006 -
Les derrières de la création
Saliver les prémices
Visualiser sans ambages
Libérer un présent
Imaginer des amuse-gueule
Développer une préscience
Inventer un amalgame
Sculter un préjudice
Fantasmer un amendement
Peindre un présage
Dessiner une amure
Créer une prémonition
Provoquer l’amorce
Constater une prémisse
Mesurer l’amplitude
Innée
2 sept 2005/ 12 juin 2006
Oeuvre : Kandinsky "Softened Construction" 1927 -
Salade du jour
Que reste t-il ?
Séduction en perte de jeunesse
Exposer l’autre beauté
La partie demeurée intacte
Féminité non affectée
Terminé l’illusion
Faire confiance au fin connaisseur
Conserver les perles
Cesser de lapider le trésor
L.unicité est mystérieuse
Chaque regard à un pesant d’or
Chaque peau à son grain
Chaque vie est sacrée
Le temps plus précieux que jamais
La qualité incontournable
La solidude essentielle
L’accouplement un choix
Le corps s’alourdit
L’esprit s’allège
Confirmation de sa valeur
Don de gratuité
Séduction en perte de jeunesse
Une ouverture sur la vulnérabilité
Une revendication d’être
L’échange véritable
Innée
Montréal
9 juin 2006 -
Veuve Tarquine
Veuve Tarquine je ne la connais pas!
J'ai découvert son blog tout à fait par hasard.
La seule chose que je peux affirmer
C'est que cette femme est tout sauf mièvre
La lire au quotidien c'est décapant
Sa découverte me confirme que les êtres debout existent encore.
un extrait de son blog de 8 juin 2006
Son lien est dans les bonnes adresses
Innée
Voici Mes mots à moi
J'ai trop biffé de mots, trop déchiré de feuillets, trop tu en son temps ce qui me sortait par tous les pores de la peau au prétexte de ne pas gâcher ce qui était déjà mort-né. Alors les mots qu'on écrit dans la nuit et qu'on fait disparaître le matin venu, même s'ils ne sont plus nécessairement pertinents le soir suivant, qu'ils soient prémonitoires ou qu'ils deviennent furtifs et caducs, je ne les renie plus. J'ai attrapé la soif d'écrire comme j'avais celle de fumer. Sauf que la clope que l'on calcine entre ses doigts jaunis ne réclame pas de temps, elle n'exige pas de vous d'addition dans l'instant, ce n'est qu'après qu'elle vous vole votre vie. Les mots, si eux vous préservent, ils sont plus gourmands du présent. Plus essentiels aussi. Alors quand la vie vous prend, on oublie de faire appel à eux, pas par infidélité mais parce qu'ils souffrent mal de l'indolence. Et puis les mots ne se laissent pas niveler sans regimber. Alors puisque l'on est tant lu que l'on a désormais des cachotteries, les mots se sauvent si l'on ne prend pas suffisamment de temps pour les polir, les faire reluire et les disposer de façon à finalement voiler l'essentiel.
Mais les mots me manquent par trop. Et puis taire ce qui vous consume c'est un peu les trahir, alors on est pas tout à fait fière et s'il on sait bien que sa vie est ailleurs et qu'elle n'a pas à être déroulée ici pour être dégustée, il n'en demeure pas moins que quand vos tripes se serrent et que vous arrivez devant la croisée des chemins, on aime aussi retrouver la quiétude des mots tout chauds qui vous font mettre le doigt sur ce qui fait vibrer votre vie. Je ne sais pas ce qui m'attend maintenant. Si les vies se ruinent dans un claquement de doigt, elles recèlent aussi des joies que je ne croyais plus devoir connaître. Alors nolens volens je sais bien que les mots sont la seule chose qu'il me reste pour me donner l'illusion que ma propre vie m'appartient.
Par Veuve Tarquine jeudi 8 juin 2006 à 00:30 -
Si j’étais une sorcière blanche!
Je te donnerais une assise de silence
Je t’offrirai un espace libre
Je te concocterais une recette pleine de simplicité
Je te dessinerais une carte pour sortir de ton labyrinthe
Je te fabriquerais un immence cahier pour y déposer tes bons souvenirs
Je te bricolerais un machin inutile qui engendre le rire à tout coup.
Je t’inventerais une paire de lunette « intra réel »
Je t’écrirais un scénario où tu serais le héros
Je te projecterais un montage de tous les bons moments de ta vie
Je te composerais une chanson sur l’art d’être bien
Je t’élaborerais un concepte de vie facile à utilser
Je te produirais en quantité industrielle des caisses« d’amour de soi »
Je ne suis pas une sorcière blanche
Je ne peux que t’offrir
Mon écoute
Mon soutien
Ma vision et ces limites
Ma compréhension
Mon amour de la vie
Mon temps
Ma disponibilité
Ma foi en tes ressources intérieures
Mon regard aimant
Ma fidèle amitiée
Innée
Jours difficiles pour un ami merveilleux -
Pour Marie-Galante
La rosée
Dans la Fraicheur matinale
Un dépot de perles brodées
En capteur de lumière
Une promesse de l’aube
Dans un calme naturel
Une paix odoriférante
Porteuse de serments sacrés
Silence en signe de parole
Cadeau du jour nouveau
Scintillement féerique
Cabalistique instant
Souffle salutaire
Vision nouvelle
Dans la Fraicheur matinale
Un dépot de perles brodées
Innée
10 mars 2006 -
Silence en ré mineur.
Réaction de survie
Retaille de lucidité
Résidus de verve
Révolution intérieure
Réévaluation du doute
Réinventer l’histoire
Rescapée de l’ombre
Récupération d’estime
Recrudescence d’espoir
Réallumer la flamme
Réclamer le beau
Revisiter la poésie
Réactiver la pensée
Restauration de l’espace
Réponse immédiate
Innée 3 juin 2006