Ce texte avait besoin d'un fond estival.
dimanche, mai 27, 2007
Les réserves
D’après la tonalité du cillement des cigales, au son, on devine la profondeur du champ de trèfle où elles profitent du soleil de juillet. Je laisse tomber mon vélo sur le côté du chemin. L’odeur de la chlorophylle est apaisante. J’aime passer mes journées ici, seul. Étendu sur le dos, je regarde défiler les nuages. Leurs formes évoquent tantôt un train, tantôt un avion, une fusée à la fin. Les anges vivent au Ciel. C’est ce qu’on répète. Le temps file. Il est déjà temps de rentrer. Le nœud se durcit déjà. Une nouvelle bulle opaque se formera, en attendant de revenir au cœur des vagues, de traverser cette mer d’été. Le temps des moissons reviendra et il faudra entrer sous terre à nouveau. Ces instants gravés serviront de réserves pour l’hiver à venir.
Publié par Monsieur Le Fraternet à 21:33
Joyaux d'ailleurs - Page 2
-
Joyaux d'ailleurs
-
Joyaux d'ailleurs
16 mars 2007
Carnage
Viens avec moi demain matin vers 5 h et tu verras un spectacle que tu n’es pas près d’oublier, me dit Léo. Quand Léo a le sourire aux lèvres, je suis rarement déçu. OK, donc, et c’est comme ça qu’on se retrouve tous les deux aux abords de la rivière. Il m’amène à l’une des nombreuses cabane abandonnées du coin. Surprise ! c’est presque tout confort à l’intérieur. Réchaud, frigo, lit, siège, table, jumelles. Sur la table un paquet de feuilles blanches et stylos à volonté. Eh ! Léo ! Tu fais atelier d’écriture nature, maintenant ? Tu vas voir. Je vais rien voir du tout. Je me tire. Non, reste, tu le regretteras pas. Bon. Je m’accapare la chaise pour la peine. Tu ferais bien de t’approcher de la fenêtre. Je prends position à ses côtés. Ce qui me rassure, c’est qu’il n’y a pas d’armes dans les parages. Juste les jumelles qu’il garde un peu trop à mon goût. Au bout de... j’ai pas de montre, on va dire 10 minutes, hein, là, ça commence, les voilà, regarde. Il pointe le doigt à travers l’ouverture. Oui, il a ouvert la fenêtre, mais ça tombe sous le sens non ? Je scrute, j’y vois rien. J’y vois rien, Léo. Prends les jumelles, amigo. Des points, des particules lumineuses en mouvement incessants. Ça se rapproche. Des grues cendrées, des palombes, des, Léo, quelle bonne surprise ! Fais pas le con ! Tais-toi. Sérieux, le Léo. Voila la première vague, dit-il. Je dis dit-il, mais il a juste fait 1 avec le pouce. On s’économise dans la cabane de survie. Des soucoupes volantes ? Là, il rit, tout de même. Ça se rapproche de plus en plus. Je glisse une main dans la poche pour y trouver le contact rassurant des clés de voiture. Tu l’as vu ? il murmure. Heu.. il est passé trop vite. Dommage, tiens voilà un groupe. Et alors, je suis soufflé. J’ai vu DES ROSEAUX DANS LE CIEL. Je sais que vous n’avez pas compris. Si j’avais pas été là, j’aurais fait la méprise. Et maintenant je voyais UN GROS GRIS-GRIS DANS LA NUIT, LA FEE CARA QUI COURT APRÈS SA BOSSE. Et plus rien pendant quelques secondes. Puis ça remet ça, plein gaz, mon dieu que c’était beau ces mots qui volaient en silence dans la lumière rose du petit matin. Adjectifs, verbes, noms, articles, adverbes, tous là, à franchir la rivière, venus remplacer les vieux mots usés, écornés, rabâchés, sans goût, perdus. On les retrouverait bientôt dans les livres de la rentrée, les dicos, les bouches, sur les ondes, il y avait des mots rarissimes, ordinaires, des phrases toutes faites, préentextées, d’autres compendieuses, BACCIFORMES, INDEHISCENTES, des CHRESTOMATHIES, certains jouaient les SIGISBEES auprès de noms féminins, MARITORNE venait juste de passer aussi, et des plus louches sortant de je ne sais quel ERGASTULE. Ah Léo quel cadeau, quel baume ! Lui était en train de prendre des notes d’ornithologue, il noircissait des feuilles entières à la va vite pour ne rien perdre. Je ne saurais dire combien de minutes la féérie a duré. Mais quand les premiers coups de feu ont éclaté, j’ai cru que ma tête était visée. J’ai vu un mot exploser en plein ciel. Merde, merde, merde, les enfoirés ! a hurlé Léo. Tout d’un coup le ciel s’est transformé en gigantesque ball-trap. Ça tirait de partout, je venais de comprendre le pourquoi des cabanes alentour. Les mots étaient déchiquetés, tombaient en lambeaux, et ceux qui arrivaient à passer, avaient perdu des l, des r, des t, étaient défigurés, émiettés, inutilisables. Le carnage a duré un siècle. Léo m’a empêché de sortir. C’était suicidaire. Je regardais impuissant CONCETTI perdre ses lettres, AMPHIGOURI se liquéfier, MIRLIFLORE se désagréger. Un mot tranchant, SILEX, complètement désorganisé, s’en est allé à tire d’L, vers des EXILS plus accueillants. Les autres ont suivi. Un vrai carnage. Après ça, on n’a plus osé prononcer un seul mot.
© 2006 théo savane -
Joyaux d'ailleurs
Blog illustré du côté de la poésie interdit aux adultes qui ne rêvent plus.Bobibook Là où les mots épousent les couleurs, les formes et la vision de l'auteur... Quand je vais sur ce blog le silence est plein et j'y retourne s'en faim.
Innée -
La folie de Milique
Faute d'inspiration je me rabats sur les joyaux d'ailleurs que je vous partage.
Innée
La folie
La folie, c'est un renversement de tendance.
Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.
Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.
Nous avons tous,
Invisiblement tatouées au centre de nous-mêmes,
Des expériences impossibles à décrire,
Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage
Et donnent naissance à la confusion générale,
A l'inextricable désordre.
Désormais, sous le vernis craquelé
Des signes les plus conventionnels,
Se précipite une pluie d'images mortes
Et de sanglots convulsifs.
Ce sont des larmes de l'esprit.
Je viens soudain de passer d'une logique à l'autre.
Il va me falloir faire face à certaines transformations irréfutables
Lorsque le langage se tarit
Et que la pensée s'atrophie,
Dans la crainte sans scrupules.
Par bonheur, cette nouvelle donne
Est également capable de m’ouvrir l’esprit
A de formidables démesures.
A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.
Grâce à elle je peux sortir des chemins balisés pour oser, enfin,
Me perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:
Celles de mon inconscient !
Cela me pousse à bousculer les conformismes
En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.
Je peux maintenant, et c'est bien là l'essentiel,
Me réchauffer à la flamme prometteuse
De cette nouvelle présence.
C'est un endroit où il est agréable de m'épanouir.
Où la certitude disloque les futurs regrets.
Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.
Elle est ombre insaisissable.
Elle est nuit définitive et énigmatique.
Elle est la vie qui bégaye.
Elle est ma Folie. Stridente d'apaisement.
PATRICK MILIQUE -
Utamaro
Je ne sais pas si vous avez pris le temps de cliquer sur l'adresse d'Utamaro
cela vaut le détour. Je vous offre son dernier texte...fort!!!!
Innée
*
Au choc de l'être
bref
un lac est vu
noir, sans fond,
À côté le réel
comme un bûcher dans la vie
où l'on marche en hérésie.
Qui s'y mire s'y voit peu tant il s'y mêle.
Croire à la vie,
sens ouverts dans tous les sens,
sens unique, nu,
l'univers sans envers, sans endroit,
et les miroirs aussi...
*
Utamaro dans les bonnes adresses -
Nu-Anue
Mouvement Automnal
Ton Souffle frais effleure mon visage
Odeur rafraîchissante
Temps grisâtre et lumière diffuse
Le vert s’altère devant mes yeux
Amas de Nuances assorties
Je flâne sur ta Verdure déteinte
Matière créatrice
Créature de ma palette pigmentée
Je dépose sur ma toile Vierge d’expression
Ma passion colorée
Saison avant l’hiver
En attente de mes flocons d’inspiration
Blancs immaculés…
Nu-Anue
Octobre 2006
Wow!!! Lien dans les bonnes adresses -
Patrick Milique
Provenance du fractale
Baigné de lumière verte
Il y a cette sensation de sensualité surnaturelle
A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte
Qui rend le présent particulièrement tangible.
Il semble naître de la nuit et joue tout sur l'instant nu
Qui vibre au centre de la perception humaine
Comme la poésie signifiante du monde sur l'invisible,
Renvoyant à l'inéluctable le fonctionnement du vivant.
Dans le tremblé compulsif d'images sauvées de l'oubli,
Nul ne peut oublier l'angoisse ressentie
A se sentir égaré dans le labyrinthe touffu
D'une existence brutale dans le regard des autres.
A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte,
Il offre à cette certitude la possibilité de s'affirmer :
Qui refuse d'entrer dans la vie meurt tous les jours !
Patrick Milique
- Au magma présent de l’écriture- -
Viande marinée par Harry Steed
Un jour où je trouvais qu'Harry trainait de la patte pour un nouveau texte Je lui ai envoyé un courriel en lui disant que je manquais de viande et le sympatique M. Steed a livré ce texte
Partie de mots en l'air dans l'Arrière boutique
I
Ainsi donc, sans l’avoir désiré,
Me voilà promu au rang de boucher-poète !!
J’entre dans l’arrière boutique,
Sur l'étal traînent quelques mots sanguinolents
Que je rime sommairement
D’une encre parfumée d’ironie
Et rassemble de liens d’apparence hétérogène,
Puis les dépose dans un plat d’incertitude :
“A vendre”
Ainsi donc, sans l’avoir désiré,
Me voilà promu charcutier épistolaire !!
Je passe commande à mon imaginaire
Pour quelques pâtés salaces,
Plonge dans le décolleté de la vendeuse
Pour y trouver de nouvelles sensations à décrire
Que je dépose dans un plat de béatitude :
“A vendre,
Deux lignes en promo
Pour l’achat d’un saucisson de texte”.
Ainsi donc...
Me voilà promu au rang de traiteur éxégète !!!
Je passe un coup de balai, m’arrête,
Récupère quelques pensées oubliées
Pour d’autres textes inachevés
Que je classe précieusement
Dans des plats en quête d’aptitude
A congeler dans l’attente de complément
Ainsi donc...
... Artisan écrivaillon en prose !
Dans l’arrière boutique j’embauche,
Je milite pour la promotion des neurones inventifs,
Je stocke des commentaires,
Je m’enrichis de vos pensées
Pour inventer de nouvelles compositions
Que je dépose dans des plats de gratitude :
“A donner-A distribuer-Pour les nécessiteuses...”
Parfois, en panne de marchandises,
En quête de vibrations nouvelles,
J’invite une cliente naïve et coquine
A visiter les rayons de mes productions
Et la culbute sur la table encore ensanglantée
Par une découpe de mots osés...
Cela me fait quelques couplets polissons
Pour mes carnets de torts et de raison.
II
Qu’est-ce qu’elle veut la p’tite dame ?
Un beau poème d’amour
Avec des rimes en toujours ?
Désolé, ici on fait pas ...
Ca, c’est d’ l’amour mat,
Nous on fait du “bath”,
De l’amour qui pétille
Avec des rimes en caustique...
Pour le bas de gamme, le tout venant,
Faut voir dans les boucheries industrielles,
Ici on artisanase,
Pas de barquettes, de cellophane,
On ne propose que de l’amour élévé sous la mère !!!
Vous m’excusez, mais j’ai des commandes en attente,
Une cliente du pays du caribou
Qui me réclame quelques railleries pas trop grasses.
Eh oui ! Gourmande,
Mais pas au point de relâcher ses efforts diététiques,
Alors j’expurge, je condense...
Je dois aussi finir d’attendrir
Quelques délires Steediens
Pour une amie d’un autre continent,
Sans oublier de rouler en pâte fine
Une de ces platitudes
Dont quelques locaux raffolent
Sans que je n’aie jamais compris pourquoi !
Mais, par simple curiosité,
J’y ai moi-même goûté,
Et, comme eux, je ne peux m’empêcher
D’avoir envie d’en dévorer une suivante !
Comme de quelque chose qui n’a pas de goût,
Mais dont on a l’impression qu’elle en a un !!!
Allez savoir la raison...
La magie du mélange d'éléments simples et anodins...
Une sorte de drogue douce
Qui vous amène sournoisement à l’accoutumance ?
Stupéfiant !!
Il y aurait tant à dire aussi
Sur ces mots déchirés, lacérés
Qui finissent à la poubelle
Faute de n’avoir pu trouver place
Dans une quelconque composition...
0h10, je range mes outils,
Passe un coup d'éponge sur l'étal,
Eteins une à une
Les petites lumières blafardes de mon imaginaire,
Ferme la porte sur quelques feuillets qui mijotent.
Stand by ! Steed bye !...
Ah ah, une jolie cliente en retard,
“Puis je vous faire visiter la boutique
Et son arrière,
Voulez vous goûter à quelques spécialités,
Avant que je ne remplisse votre mignon cabas?”
Harry Steed (Oct 2005-Févr.2006-extraits de “carnets de torts et de raison) -
Utamaro
Peine perdue
Suffit-il d'attendre pour savoir de quelle invention ... ?
Les étoiles passent, natives pour les yeux naïfs
Brillantes pour les cieux profonds d'une seule nuit,
Chétives pour le ciel qui précède les départs.
Suffit-il d'attendre pour prendre le chemin de l'autre route
Celle des étoiles fictives où dans le poudroiment des phosphènes derrière les paupières
Des cieux éphémères, tout plonge comme une pluie d'ondes.
Dans l'obscur derrière les mots se cachent ces poissons de fond d'un autre âge
Dans une mer de peine perdue ...
Utamaro lien dans les bonnes adresses -
UTAMARO
Je bavarde à ton inconnu
Je parle dans le dos de ta parole
Et joue tout autour de tes lueurs cabotines
Je m'absente de ta plage rèche et blanche
Et le jour efface les limites de tes nuées
J'entends l'écho ...
Errance au retour de tes cris hors d'usage ...
Lien dans les bonnes adresses "Utamaro" -
Veuve Tarquine
Veuve Tarquine je ne la connais pas!
J'ai découvert son blog tout à fait par hasard.
La seule chose que je peux affirmer
C'est que cette femme est tout sauf mièvre
La lire au quotidien c'est décapant
Sa découverte me confirme que les êtres debout existent encore.
un extrait de son blog de 8 juin 2006
Son lien est dans les bonnes adresses
Innée
Voici Mes mots à moi
J'ai trop biffé de mots, trop déchiré de feuillets, trop tu en son temps ce qui me sortait par tous les pores de la peau au prétexte de ne pas gâcher ce qui était déjà mort-né. Alors les mots qu'on écrit dans la nuit et qu'on fait disparaître le matin venu, même s'ils ne sont plus nécessairement pertinents le soir suivant, qu'ils soient prémonitoires ou qu'ils deviennent furtifs et caducs, je ne les renie plus. J'ai attrapé la soif d'écrire comme j'avais celle de fumer. Sauf que la clope que l'on calcine entre ses doigts jaunis ne réclame pas de temps, elle n'exige pas de vous d'addition dans l'instant, ce n'est qu'après qu'elle vous vole votre vie. Les mots, si eux vous préservent, ils sont plus gourmands du présent. Plus essentiels aussi. Alors quand la vie vous prend, on oublie de faire appel à eux, pas par infidélité mais parce qu'ils souffrent mal de l'indolence. Et puis les mots ne se laissent pas niveler sans regimber. Alors puisque l'on est tant lu que l'on a désormais des cachotteries, les mots se sauvent si l'on ne prend pas suffisamment de temps pour les polir, les faire reluire et les disposer de façon à finalement voiler l'essentiel.
Mais les mots me manquent par trop. Et puis taire ce qui vous consume c'est un peu les trahir, alors on est pas tout à fait fière et s'il on sait bien que sa vie est ailleurs et qu'elle n'a pas à être déroulée ici pour être dégustée, il n'en demeure pas moins que quand vos tripes se serrent et que vous arrivez devant la croisée des chemins, on aime aussi retrouver la quiétude des mots tout chauds qui vous font mettre le doigt sur ce qui fait vibrer votre vie. Je ne sais pas ce qui m'attend maintenant. Si les vies se ruinent dans un claquement de doigt, elles recèlent aussi des joies que je ne croyais plus devoir connaître. Alors nolens volens je sais bien que les mots sont la seule chose qu'il me reste pour me donner l'illusion que ma propre vie m'appartient.
Par Veuve Tarquine jeudi 8 juin 2006 à 00:30 -
Extrait de "Accords et à corps
Visiter les lieux du bout des doigts
A main feutrée, sans précipitation.
Prendre le temps de connaître chaque endroit,
Revenir et s'assurer des sensations,
Ne négliger aucun endroit,
S'approprier des réactions,
Doucement, sans rien détériorer,
Respecter le fragilité ambiante.
Ne rien prendre,
Donner un maximum, sans arrière pensée.
Se balader d'un coin à l'autre
Sur un tapis de soie,
Allonger un sourire,
Réduire un doute de la paume de la main,
Déambuler sans fin
Sur un chemin de plaisir tapissé de mousses odorantes...
Pas de péage!
Freiner de temps en temps,
Et réfréner ses propres envies,
Ne pas penser au "qu'en dira-t-on",
Sous peines de ratées.
Se décevoir de ne pas tout réussir,
Et rendre les clefs du palace,
Un peu piteux, un peu penaud...
Trouver des mots irraisonnés,
Se noyer de tendresse,
Se donner le vertige avec un gros câlin,
S'oublier totalement,
Perdre le nord et tout le reste.
Ne plus se contrôler,
Profiter et faire profiter
De la jouissance du moment qui passe,
Du moment unique
A jamais imprimé,
A jamais intégré dans les souvenirs inoubliables,
Les irradiants du coeur.
S'entrelacer en s'enlaçant,
Sans se lasser de ce plaisir mutuel et naturel...
Si j'avais le don,
Si j'avais les mots,
J'écrirais un merveilleux poème
Pour la greluche jaune,
Des mots énormes,
Des cascades de phrases bleues,
A l'encre de chine,
Pour un tatouage indélébile,
Pour l'histoire qui passe,
L'histoire pas comme les autres,
Le grain de folie lucide
Au milieu du stress des habitudes.
Je souris!
Je souris de me sentir écrire,
Chercher le mot de l'image parfaite
Et suffisamment ambiguë
Pour créer le doute...
"Dans le doute abstient toi..."!
Mon oeil!
Dans le doute , fonce!
C'est ça l'épice,
Ne pas être sur de son fait,
Et parfois réussir,
Là où il le fallait,
Quand il le fallait,
Parce qu'en fait, en y réfléchissant...
Le doute n'était pas permis...
Se créer sa propre histoire,
Et la faire respirer à voix haute"
Harry Steed
25/07/93
Le lien dans les bonnes adresses