Ce texte avait besoin d'un fond estival.
dimanche, mai 27, 2007
Les réserves
D’après la tonalité du cillement des cigales, au son, on devine la profondeur du champ de trèfle où elles profitent du soleil de juillet. Je laisse tomber mon vélo sur le côté du chemin. L’odeur de la chlorophylle est apaisante. J’aime passer mes journées ici, seul. Étendu sur le dos, je regarde défiler les nuages. Leurs formes évoquent tantôt un train, tantôt un avion, une fusée à la fin. Les anges vivent au Ciel. C’est ce qu’on répète. Le temps file. Il est déjà temps de rentrer. Le nœud se durcit déjà. Une nouvelle bulle opaque se formera, en attendant de revenir au cœur des vagues, de traverser cette mer d’été. Le temps des moissons reviendra et il faudra entrer sous terre à nouveau. Ces instants gravés serviront de réserves pour l’hiver à venir.
Publié par Monsieur Le Fraternet à 21:33
Commentaires
Connexion viscérale entre l'auteur et la nature....Un moment de solitude qui apaise les esprits...Plénitude...
Lyne
Une réelle communion.
Pour la plus belle des réalisations.
Christophe