J'espère que celui qui trouvera ce fossile
Mesurera l'importance de sa découverte
Et en fera profiter le monde entier.
Il y aura tant d'"arcoeurologues"
Qui ne trouveront que des coeurs sans traces
Froids comme des vampires.

Bien à vous chère Nancy,

Harry Steed

Bonsoir INNEE,

Un coeur fossile !
Et le plus troublant est qu'il distille encore le rayonnement absolu "d'une chaleur bienfaisante".
Moi, j'entends surtout vibrer de sa présence incomparable au creux de mes mains, "la note perdue de Miles Davis". Ainsi ce génie de l'au-delà aurait passé sa vie dans la quête de sa note perdue?

Par malheur, il m'échappe tout de même tous ces fossiles dont je ne peux offrir signification, pour cause de méconnaissance totale de ta jolie contrée...
Sans compter que je ne sais même pas (honte à moi probablement) QUI est Michel Garneau....

Encore tes mots, ou plutôt ta mise en mots...
Cette écriture qui est toi! A la fois instrument et produit de ta démarche, avec ce constant besoin, on dirait une évidence, de repousser ce qui risque de restreindre, de limiter.
Et tout cela qui naît d'une même source, d'une même exigence.
Impérieuse nécessité d'un rythme concédé à l'amour effréné des mots nourris aussi d'une grande défiance.

Comment un tel coeur pourrait-il Vraiment se fossiliser un jour ?
Alors qu'il vivra dans l'intemporel, dans l'illimité.

Merci à toi NANCY.
Amitié
Patrick

Patrick pour satisfaire votre curiosité voici le poême de Michel Garneau qui est fossilisé sur mon coeur



Dans la jubilation du respir le cadeau


Je suis dedans la neige
Je suis dedans la neige en fleur
Je suis de cette eau chante
Et qui s’abolit dedans la source

Tout à fait délicatement je meurs tous les jours
Et je vis comme jamais je n’avais jamais pensé que l’on pouvait vivre
Et que l’extase soit quotidienne
Et que j’en étais responsable
Que son bonheur n’a pas vraiment de circonstance
Qu’il faut tout prendre
Tout le noir et toute la lumière
Toute la fleur de toute la force de l’âge
Toute la blessure et toute la cicatrice
Toute la vie et toute la mort

Nous sommes tous enfant de cette eau qui chante
Et qui s’abolit dedans la source


Poème de Michel Garneau