Le silence me dérange
Comme le mauvais temps
Je compose avec l’ imperméable indifférence
j’ anéantis l’irrévocable vérité
Je possède des nerfs d’acier
Avec ce don poétique
Je me suis mise dans un piège d’attente
Je demeure immuable
Calmement je déchiquette chaque image mentale de toi
Je te défais sans scrupule
Ma peau avant la tienne
Ma vie avant la tienne
Je réintègre mes appartements
Je déménage mes rêves éveillés
Juste avant la mort
Je vais garder mes épaules à la bonne place
Là où tu les préfères
À six pouces au dessus du sol
Tu n’es pas mon amour
Tu ne le seras jamais
J’enterre l’utopie que tu représentes
Innée
02 juin 2001
Extrait de : Dépassionner pour croître