Ce matin
Le silence à de la poigne sur ma vision
Il me cris d’agir
La maturité n’entre jamais en douceur
Tel un vieux pansement
J’arrache
Le noire existant
L’angoisse engourdie
Les manques inassouvis
Les cicatrices cordelières
Ce matin
Je m’aime avec rage
Je sens la pierre angulaire de mon être
Ses pointes me ramènent à mon implacable finitude
Rien ne peut l’arroger
Pas même ma volonté
Je cesse de vouloir la modifier
Elle forge ma beauté cette laideur
Innée
2001/2005
Commentaires
Je suis venu flâner, le temps d'une cigarette, dans cette arrière boutique où les mots se mettent en place pour des aveux resplendissants.
Très très beau texte et une phrase que je vous envie:
"La mâturité n'entre jamais en douceur"
Votre fidèle Harry Steed