Incroyable
En cette journée du livre et de la rose
Un livre de Langevin
une rose
un café avec lui
Mes lendemains de grâce sont toujours
d’une intense simplicité
J’aime aller vers lui pour rien
J’ai vu
Son regard assombrit
Ses cernes en dessous de ses yeux
Sa mauvaise humeur confirmée
Se dissiper peu à peu.
En notre présence
Il a émergé
de cette noirceur matinale
et
de l’arrogance de ceux qui n’ont plus rien à perdre
Là en plein midi dans un lieu impersonnel
J’ai senti la grande intimité
C’est vraiment entre deux êtres
Que s’installe ce privilège
Les romantiques détestent ce goût nature
Pourtant je ne connais pas un contact aussi satisfaisant
Que celui qui fait oublier le décor
Ma certitude est profonde
Nous sommes de la même race.
Une espèce en éclosion
Tout deux avons terminé notre période de liberté conditionnelle
Innée
23 avril 2001
Les muses abondent - Page 2
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L’homme à l’extérieur de mon histoire
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Un peu...beaucoup
Deux
Des corps
Mieux
En corps et en corps
Choix émetteur
Incontrôlable réception
Vision satisfaisante
Chaleur transcendante
Soif orgasmique
Déchirure indolore
Mental déjoué
Attente pénétrante
Sourire incertain
Sensuelle manipulation
Souffle frisson
Croqué à vif
Excitation silencieuse
Bouleversement océanique
Lèvres gonflées
Contacts injustifiés
Désire lascif
Envolée lyrique
Distance salvatrice
Imagination triomphante
Instant de rêve
Deux
Des corps
Mieux
En corps et en corps
Innée fev/juin 2006 -
Muse incendaire
Je me rassure
Et pourtant
Je détecte sa présence
Je me raisonne
Et malgré moi
Je murmure ses mots
Je me ramène
Je me cache pour le réciter
Je flambe
Je suis désorientée
J’attends son chef-d’œuvre
Je vacille déjà
J’admire ses nullités
Je me rationalise
Je me bouche les oreilles
J’apaise mon âme
Sans cesse et sans sens
Je me répète cette litanie
Le glas a sonné
Le glas a sonné
Le glas a sonné
Je fige de glace
Je stalagmite
Je caverne
Je suinte
Il est illusion dangereuse
Il est trafiquant de charme
Il est souffle de braise
Il est factuel
Il n’est rien
Il est mirage
Il est textuel
Je suis cruelle
Dérangement poétique
Nuit blanche en cavale
Lectures incantatoires
Attente cathodique
Réalité fastidieuse
La magie des mots opère
Mon respire est bon
Mon esprit reprend forme
Mon corps cède à Morphée
Mes doigts se déposent
J'occupe mon espace
Accalmie salutaire
Enfin! Il est parti
Innée 20 sept 2005 -
Il est bien là !
Il scrute mes lignes
Il additionne mes absences
Il observe mon vide
Il adhère à mes pensées
Il retient mon attention
Il m’interpelle avec des points d’interrogations
.
Il est convaincu de ma profondeur
Il calcule mes vers libres
Il m’inspire à cet instant même
Il me pousse à écrire maintenant
Il m’atteint sans le savoir
Il est mon illustre inconnu
Il est le secret de ma verve
Il est le réel dans mon imaginaire
Il n’y a plus de doute
Il veut savoir ce que j’ai dans ventre
Innée
01 sept 2005 8h19