Incroyable
En cette journée du livre et de la rose
Un livre de Langevin
une rose
un café avec lui
Mes lendemains de grâce sont toujours
d’une intense simplicité
J’aime aller vers lui pour rien
J’ai vu
Son regard assombrit
Ses cernes en dessous de ses yeux
Sa mauvaise humeur confirmée
Se dissiper peu à peu.
En notre présence
Il a émergé
de cette noirceur matinale
et
de l’arrogance de ceux qui n’ont plus rien à perdre
Là en plein midi dans un lieu impersonnel
J’ai senti la grande intimité
C’est vraiment entre deux êtres
Que s’installe ce privilège
Les romantiques détestent ce goût nature
Pourtant je ne connais pas un contact aussi satisfaisant
Que celui qui fait oublier le décor
Ma certitude est profonde
Nous sommes de la même race.
Une espèce en éclosion
Tout deux avons terminé notre période de liberté conditionnelle
Innée
23 avril 2001